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                                        <strong style="color: rgb(102, 102, 102);"><span style="font-weight: bold;"><span style="font-weight: bold;"><a href="http://www.lefigaro.fr/liban/20060819.FIG000000410_l_ombre_du_hezbollah_sur_l_assassinat_de_hariri.html">
http://www.lefigaro.fr/liban/20060819.FIG000000410_l_ombre_du_hezbollah_sur_l_assassinat_de_hariri.html</a></span><br></span></strong></p><div id="signature"><br><span style="font-weight: bold;">Georges Malbrunot .</span>
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                <div style="font-weight: bold;" id="date">Publié le  19 août 2006</div><p><strong style="color: rgb(102, 102, 102);"><span style="font-weight: bold;"></span>«Le Figaro» révèle
qu'un Libanais, proche du mouvement chiite, est recherché pour avoir
participé à la préparation du crime contre l'ancien premier ministre. </strong>
                                        </p><div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>
                                        
                                        
                                        
                                        
LES ENQUÊTEURS libanais, en charge de l'assassinat de Rafic Hariri,
travaillent depuis quelques mois sur une nouvelle piste, qui conduit au
Hezbollah. <i>«L'enquête internationale dirigée par le juge Serge Brammertz s'oriente également dans cette direction», </i>confirme, au <i>Figaro, </i>un
proche de Saad Hariri, le fils de l'ancien premier ministre tué dans un
attentat en février 2005 à Beyrouth. La liquidation a été imputée à la
Syrie, qui dément avoir une quelconque responsabilité dans le meurtre.
Le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, qui enquête sur
le meurtre à Beyrouth de Samir Kassir, une autre personnalité
antisyrienne, a été mis au courant de cette piste chiite, lors de sa
récente visite au Liban. Brammertz n'a pas l'habitude de commenter ses
recherches.<div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>Tout commence par
l'identification par les Forces de sécurité intérieure (FSI) d'un
groupe de téléphones portables, qui n'a été utilisé qu'avant et juste
après le crime. <i>«Leurs propriétaires, une dizaine au maximum, ont
cessé de s'en servir, après avoir reçu d'ultimes consignes pour
échapper à la traque lancée après la mort de Hariri», </i>affirme une
source proche des FSI à Beyrouth. Mais l'un d'eux a commis une erreur,
en appelant un de ses amis, qui ne faisait pas partie du réseau de
complices. <div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>Grâce aux relevés
téléphoniques, les policiers ont enregistré le numéro de cet ami, puis
l'ont interrogé. Celui-ci leur a livré le nom de son correspondant.
L'individu, depuis, est introuvable. Il serait en fuite,
vraisemblablement en Syrie, sa famille au Liban ayant reçu un appel
depuis Damas. Selon le proche de Saad Hariri, il s'agit d'un Libanais,
évoluant dans la mouvance du Hezbollah et de ses services de
renseignement. Il est activement recherché, même si Interpol n'a pas
encore été saisi d'une requête en ce sens. <i>«Les enquêteurs libanais ont très peur de ce qu'ils ont découvert», </i>explique la source proche de l'enquête. Les autres membres du réseau, eux, n'ont pas été identifiés.<div style="visibility: hidden;">
&nbsp;</div>Le
Hezbollah n'ignore rien de ce nouvel élément du dossier.
Maladroitement, en effet, des FSI sont allés interroger les membres de
la famille de l'individu recherché, qui en ont aussitôt informé le
mouvement chiite. Il ne s'agit pour l'heure que d'une piste. Ni les FSI
ni vraisemblablement Serge Brammertz ne disposent de preuve pour étayer
leurs soupçons. Mais les uns et les autres jugent cette piste <i>«sérieuse». </i>Elle ne modifie pas l'orientation générale de l'enquête : la Syrie reste pointée du doigt. <i>«Les
Syriens ont cloisonné l'opération, en confiant à leurs différents
alliés au Liban le soin de préparer cet attentat, sans que l'un sache
ce que l'autre avait à faire», </i>estime un spécialiste des questions de sécurité. <div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>La Syrie reste  pointée du doigt <div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>Dans ce schéma, le Hezbollah avait son rôle à jouer. 
<i>«Qui avait la capacité de faire entrer au Liban l'équivalent de 1 200 kilos de TNT ?», </i>s'interroge le proche de Saad Hariri. <i>«La Syrie, un service de sécurité libanais à sa solde, et le Hezbollah», </i>répond-il.
En août 2005, quatre généraux libanais, à la tête des services de
sécurité à l'époque de la mainmise syrienne, ont été les premiers à
être écroués, sous l'accusation de complicité dans la préparation de
l'assassinat.<div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>Cheikh Nasrallah,
le chef du Hezbollah, a-t-il été informé des préparatifs de
l'assassinat ? Ses parrains syriens, maîtres du flux d'armes iraniennes
qui lui sont destinées, lui ont-ils, au contraire, forcé la main ? <i>«En impliquant le Hezbollah dans l'assassinat de Hariri, les Syriens tiennent Cheikh Nasrallah», </i>assure
la source proche des FSI. Ce qui pourrait expliquer que tout au long du
conflit face à Israël, le chef du Parti de Dieu s'est beaucoup méfié
des Syriens, selon une source informée dans l'appareil sécuritaire
libanais. Pour lui, prendre désormais ses distances de son allié syrien
peut s'avérer très dangereux.<div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>Hariri gênait  les visées du Hezbollah <div style="visibility: hidden;">&nbsp;</div>Même
si les relations entre Hariri et le Hezbollah n'ont jamais été solides,
quel aurait pu être l'intérêt du mouvement chiite de participer à son
élimination ? <i>«De par sa stature, Hariri, le richissime leader
sunnite, gênait les visées du Hezbollah au Liban et plus largement de
l'Iran qui cherche à renforcer l'influence de ses alliés chiites dans
le monde arabe», </i>estime le proche de Saad Hariri. Les Iraniens
sont-ils impliqués dans l'assassinat ? Quels sont les liens entre
l'individu recherché et les pasdarans, les gardiens de la révolution à
Téhéran ? Les enquêteurs cherchent des réponses à ces questions. Dans
le contexte actuel, les révélations qu'ils pourraient faire sont
potentiellement explosives. Elles risquent d'aggraver les tensions
communautaires entre chiites et sunnites.